Indice de Position Sociale (IPS) : les écarts se creusent
Le ministère a fini par publier l’IPS des lycées. Cet indicateur, qui synthétise des critères d’inégalités sociales (taux de boursier, catégories socio-professionnelles, …) et d’inégalités scolaires (redoublements, …), a certes des côtés opaques mais il permet malgré tout d’identifier des inégalités et la dynamique de ces inégalités.
Et le constat est imparable : depuis 2016 (première utilisation de l’indicateur), l’IPS des établissements les plus favorisés -majoritairement privés- a augmenté alors que celui des établissements les plus populaires a diminué. L’IPS moyen des 20 établissements les plus élevés est passé de 151,8 à 152,7 alors que celui des 20 plus faibles est passé de 68,3 à 63,2 !
Autre constat : l’homogénéité sociale des établissements augmente, en particulier en haut et en bas de la liste. En d’autres termes, les « meilleurs » établissements renforcent l’entre-soi bourgeois et les plus fragiles accentuent les difficultés sociales et scolaires de leur public.
L’autonomie renforcée des établissements, comme attendu, ne fait qu’aggraver les inégalités scolaires.
La CGT Éduc’action revendique l’abandon des politiques de mise en concurrence des élèves et des établissements par le jeu de l’autonomie des établissements. Elle revendique également une politique d’Éducation Prioritaire ambitieuse pour les lycées.
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